Que serait-ce un nouveau projet sans une traditionnelle page Hello World. Une occasion d’en dire un peu plus sur moi et sur la raison d’exister de ce blog. Alors, si vous le voulez bien, faisons connaissance.
Qui c’est celui-là ?
Il n’est jamais facile de prendre une histoire en cours de route, alors refaire un petit tour du propriétaire (c’est qui le patron !?) pourra permettre de mieux comprendre mon parcours et ma démarche.
Les experts et le syndrome de l’imposteur
Je m’appelle Renaud Pacouil, et j’aurais bien aimé avoir le titre d’expert en geekeries WordPressiennes et Internetogalactiques. Malheureusement, il n’existe pas, et quand j’explique mon métier aux gens, cela se résume bien souvent en « Je fais des sites internet ».
Une façon comme une autre d’éviter d’affirmer que je suis : développeur (je n’ai pas l’impression d’en être un), développeur front-end (que je ne suis pas vraiment non plus), admin système (je ne suis jamais ressorti de VIM((VIM est un éditeur sous GNUX/Linux qui, malgré son austérité, est un outil très puissant qui n’a rien à envier aux éditeurs graphiques. Par contre, la légende dit que seule une poignée de geeks arrivent à sortir de l’éditeur sans forcer à quitter.))), référenceur web (je ne suis pas assez fan de Microsoft Excel), réparateur d’imprimante (ça, pour le coup, vraiment pas du tout).
Je suis donc un peu au milieu de tout ça, mais comme le monde aime bien classer les gens dans des cases, je me suis (et sur conseils avisés auprès de partenaires / confrères) attribué le titre d’expert WordPress (si vous avez meilleure suggestion, n’hésitez pas à me laisser un commentaire).
Papa, t’as connu les disonaures ?
J’ai commencé assez jeune, comme pas mal de gens de mon époque, à « bidouiller » des ordinateurs, tenter de bricoler des programmes que l’on s’échangeait sur disquettes puis CD-Rom avec les copains et leurs grands frères qui nous passait les bons tuyaux. Jusqu’à l’arrivée dans le foyer du Saint Sauveur, j’ai nommé : le modem 56 k.
À partir de là, j’ai vite compris que j’étais fichu et que je passerai une bonne partie de ma vie en compagnie d’internet et que le Minitel familial – dont je connaissais le clavier sur le bout des doigts – ira bien vite prendre la poussière au fond d’un placard.
Des premiers sites sous Frontpage, Dreamweaver, Notepad ++ hébergés sur Multimania ou LibertySurf aux pages Myspace (coucou Tom), et premières chaines sur Dailymotion, j’ai expérimenté le web de la fin des années 1990 puis pendant une bonne décennie avant d’envisager que je puisse gagner ma vie avec !
Ah, mais en fait, c’est un métier ?
Après un DUT SeRéCom((SeRéCom : Services et Réseaux de Communication désormais appelé BUT MMI : Métiers du Multimédia et de l’Internet)) et une licence pro CISPM((CISPM : Conception et Intégration de Services et Produits Multimédia, désormais appelé (et ça ne s’invente pas) MIAMI : Médias Interactifs et Applications Mixtes Immersives)) à Tarbes (65) j’ai fait mes premières armes dans le milieu du web (première expérience professionnelle) comme développeur à tout faire (que plus tard certains qualifieront de fullstack) en agence de communication.
Au programme, du code PHP, du HTML, des sites avec Dreamweaver, Joomla, et beaucoup de Flash. J’en deviens même spécialiste des sites Flash en Action Script 3 (comme tout le monde le sait, un métier d’avenir…). J’ai découvert par la même occasion WordPress.
Voler de ses propres ailes
Rapidement lassé par la route (2 heures par jour de voiture à l’époque) et avec l’envie d’entreprendre depuis le plus jeune âge et me voici, un peu sans l’avoir anticipé, propulsé dans l’autoentreprise.
Grand bien m’en a pris de me lancer quand je vois que je n’ai toujours pas fait marche arrière 12 ans plus tard. En 2011, je me lance donc à mon compte, en solo.
À l’époque, mon indépendance, a donné quelques idées, à ma compagne graphiste qui décide de me rejoindre un an plus tard. Avec elle nous fonderons ainsi la SARL La Boîte à Re, un petit studio de création de site web établi à Mirande dans le Gers (alias : le pays où il n’est pas si rare de laisser traverser les canards aux passages piétons).
Après un passage de quelques années dans le Gers, nous voilà (depuis 2014) situés au pied des Pyrénées Béarnaises, à côté d’Oloron Sainte-Marie, on a troqué les canards pour les brebis.
Danse avec les robots
En 2017, un peu lassés par la création de sites web et avec une crise de la trentaine (que donnera celle de la quarantaine !?), nous avons créé la marque « La Girafe Enchantée » . L’idée était de proposer des jolis objets de décoration en bois pour petits et grands enfants, notamment avec des horloges à balanciers en bois aux visuels colorés.
Le site est toujours en ligne et fonctionnel, mais hélas, nous ne créons pour le moment plus de nouveaux objets.
Cela mériterait un article entier à ce sujet, mais produire des objets, en France, avec des matériaux de qualité, est un sacré défi et n’est pas chose aisée.
La CNC1 n’est pas forcément beaucoup plus compliquée à maitriser que le PHP, mais, elle, peut couper des doigts !
La découverte des builders
L’égo du développeur
En 2018, en parallèle du maniement des machines à commandes numériques, je découvre l’enthousiasme de certains intégrateurs/développeurs pour les constructeurs de pages pour WordPress. Dans ma tête, et depuis longtemps, un builder, était forcément associé au terrible WP Bakery / Visual Composer (burk) ou au thème Divi (à l’époque beaucoup plus lourd qu’aujourd’hui).
Depuis que je fais du web, j’ai toujours considéré que le code généré était sale, pas optimisé et fait pour les noobs((Newbie, ou plus couramment noob, est une personne novice, qui débute. Noob n’est pas un terme particulièrement positif)), ce qui n’est pas forcément faux en soi. En réalité, c’est un peu plus nuancé selon l’outil en question et selon comme on l’utilise.
Depuis, j’ai mis de l’eau dans mon vin. Non pas que le code en sortie soit devenu formidable ou que les builders soient exempts de bugs, mais cela rend bien service. Cela me permet de proposer des sites rapidement à des clients qui n’ont pas forcément un budget illimité et qui peuvent, à montant équivalent, s’occuper de leur SEO ou de leur création de contenus. En tout cas, c’est comme ça que j’en ai saisi le potentiel en premier lieu.
Finalement, ce que veut un client, c’est souvent trouver des clients (ou à défaut être visible sur la toile), et ce qui importe plus que tout, c’est que le site colle à ses exigences et à son budget.
Des développeurs pensent toujours pouvoir faire mieux qu’avec un builder (moi compris à l’époque), mais ce n’est pas toujours le cas et vu le budget du projet, cela peut être au contraire tout l’inverse.
Je n’ai désormais plus aucune honte à proposer et utiliser des constructeurs de pages pour mes clients et même pour moi (ce site en est la preuve), tant que c’est fait intelligemment, avec tact et mesure.
« Vous savez, tant que j’ai un site qui fonctionne… »
J’ai remarqué pendant longtemps que je préparais des interfaces (avec ACF((ACF : Advanced Custom Fields est une extension réputée de WordPress pour ajouter des champs personnalisés dans l’interface d’administration)) ou code sur-mesure) et qu’au final le client n’allait jamais éditer lui-même son site.
Ce n’est pas valable pour toutes les typologies de clients, mais 90% des miens sont ainsi, ils préfèrent que nous gérions tout pour eux. Ainsi, un constructeur de page ou une interface aux petits oignons, n’a aucune incidence pour eux.
Pour nous, concepteurs, cela change tout. Amandine, mon associée (et surtout compagne) graphiste peut intégrer des contenus bien plus précocement dans la création d’un projet et n’est plus obligée de me demander de coder un bout de CSS pour coller à sa création graphique.
Cela serait mentir d’affirmer que l’on peut tout gérer sans code, des petits développements sont parfois nécessaires pour coller à tous les besoins.
J’ai ainsi commencé à utiliser Beaver Builder, puis Elementor qui m’accompagne au quotidien (ou presque) depuis 5 ans. Cela ne m’empêche pas de les personnaliser avec des contenus personnalisés (CPT((CPT : Custom Post Types ou autrement dit des Types des Contenus Personnalisés. Ils permettent de créer du contenu différencié de ceux fournis par défaut par WordPress. Là où WordPress gère des pages et des articles, on peut ajouter par exemple un CPT Films, Recette, Èvènement, etc. Seule votre imagination est une limite))), des champs personnalisés (Custom Fields), et développements sur-mesure (modules Elementor sur-mesure, etc.).
L’optimisation technique, le SEO et la qualité web
J’allais presque oublier d’en parler, mais depuis que je me suis lancé à mon compte, l’optimisation des performances et quelque chose qui me tient particulièrement à cœur.
Attendre derrière une machine, en l’occurrence, un ordinateur ou un smartphone, est une des choses les plus atroces qu’un humain puisse expérimenter (comment ça, j’en fais trop ?)
WordPress a souffert (et souffre parfois encore) de rumeurs à propos de sa supposée lenteur. Certes, le CMS n’est pas toujours le plus rapide dans les benchmarks avec d’autres cms mais, il est tout à fait possible d’obtenir des bonnes performances avec une bonne configuration. S’il était si lent, pourquoi tant de monde l’utiliserait-il ?
J’ai testé un bon nombre d’hébergements web et de stacks((Stack est initialement un mot anglais, qui signifie « empilement ». Dans ce contexte, on pourrait traduire par « pile de technologies » ou « écosystème de données », c’est-à-dire, la liste d’outils utilisés pour développer et faire fonctionner un site. Par exemple : Apache / PHP / MySQL / Redis)) pour obtenir les meilleurs résultats. Par meilleurs résultats, je pense bien sûr à la rapidité d’affichage et de chargement, mais également simplicité dans l’administration au quotidien, notamment pour un client « lambda ». J’aurais l’occasion de partager mon expérience à propos de tout cela sur ce blog.
Le SEO((SEO : Search Engine Optimisation autrement dit « Optimisation pour les Moteurs de Recherche » en français)) est un domaine qui m’intéresse depuis longtemps aussi mais que j’ai toujours suivi de plus ou moins loin. En 2020, l’année de tous les possibles (oui, cela dépend du point de vue), j’ai profité de tous ces moments sans vie sociale ou presque pour me remettre pleinement dans le bain et avoir des connaissances plus solides.
Les confinements et restrictions sociales donnent des ailes. Ainsi, pour conclure cette période inédite, j’ai décidé après de longues années, à enfin passer (et obtenir) la certification OPQuast — Maitrise de la qualité en projet web et rejoindre les quasi 15 000 certifiés. Opquast est une entreprise dont la raison d’être est de rendre le web meilleur. Elle propose d’ailleurs une checklist de référence avec 240 règles pour améliorer ses sites et mieux considérer ses utilisateurs.
Pourquoi ce site et ce blog ?
Cela faisait longtemps que cette idée me trottait derrière la tête et puis comme tout le monde le sait, le cordonnier est toujours le plus mal chaussé. J’ai difficilement accouché de ce site de 4 pages en 6 mois à peine (sic !).
Indépendance de rédaction
Même si j’exerce (en ce moment) uniquement en sein de notre agence web, j’ai préféré dissocier les deux sites.
Nous avons, en effet, avec La Boite à Re, toujours voulu simplifier les explications et rendre la compréhension facile à nos clients. Selon notre perception, pas la peine d’embrouiller avec des termes techniques complexes les prospects qui veulent un site. Ceux qui doivent se poser les questions techniques en priorité, c’est nous (même si la sensibilisation du grand public aux contraintes techniques est toujours positive pour simplifier les échanges).
Ici, je souhaite faire tout l’inverse : de la complexité, du technique et parfois pas. Je n’ai ainsi plus aucune limite sur ma ligne éditoriale. Libre d’être un vrai geek et parler à des gens comme moi, qui parfois passent plus de temps à discuter avec leur IDE((IDE : Integrated Development Environment est un logiciel de création d’applications, qui rassemble des outils de développement souvent utilisés dans une seule interface utilisateur graphique. Pour résumer grossièrement un éditeur de code un peu plus évolué que Notepad)) qu’avec leur voisin.
Pour la communauté et aider les gens
En 2020 (année la plus longue de l’univers), le besoin et l’envie d’échanger avec d’autres acteurs du web s’est vite fait ressentir. C’est ainsi que j’ai rejoint le slack WordPress francophone.
À la base inscrit pour y poser quelques questions techniques, je me suis vite pris au jeu de la communauté pour répondre à mon tour à des demandes d’aides d’utilisateurs et utilisatrices lorsque cela concerne mon domaine d’expertise.
Souvent, les mêmes types de problèmes reviennent et souvent des réponses en commun, pas toujours faciles à trouver sur internet. Je me suis dit que si je publiais au fur et à mesure des articles pour transmettre mon savoir, cela pourrait servir à d’autres et d’économiser du temps de recherche sur Stack Overflow.
J’ai fini par faire de très belles connaissances avec des membres de la communauté WordPress, bien souvent très accueillants (certains sont devenus, en quelque sorte, des collègues d’un espace de coworking virtuel). C’est vraiment agréable de pouvoir compter sur une communauté française importante et dynamique.
Random Access Memory
Débordé par le flux d’info et de sources de données, il est parfois difficile de retrouver ses notes, ses snippets, et astuces que l’on utilise au quotidien. J’ai bien un espace sous Notion qui me permet de noter pas mal de choses, mais retrouver les infos rapidement est parfois un vrai défi.
En publiant des articles (et j’espère m’y tenir sur la durée, ce coup-ci), cela me permettra de m’en servir comme un Wiki ouvert au grand public.
Rester concis… ou pas !
Pour ce petit Hello Word, je ne devais écrire que quelques lignes de présentation, mais après plus de 2000 mots, je crois que je me suis encore un peu égaré…
J’espère que vous prendrez plaisir à me lire !
Renaud
- CNC : Computer Numerical Control ou Machine-outil à commande numérique [↩]
Bravo pour ce lancement, Renaud ! Je suis sur qu’on va apprendre plein de choses par ici…
On part sur un 2000 mots / semaine ? 😀
Bon vent à reuhno.fr ⛵️
Cela serait un beau défi pour 2000 mots !
Merci beaucoup pour ton commentaire, Pierre 😉
Bravo à toi Renaud ! Quel pavé mais ça fait plaisir à lire.
Je souhaite à ton blog de la réussite et à toi aussi 😉
« Je vais écrire 2/3 lignes pour dire bonjour »
….
….
4 heures plus tard… : « encore raté »
?
Merci beaucoup pour ton commentaire 🙂
Bravo pour l’initiative et la motiv !
Mais du coup, t’as vraiment connu les dinosaures ? Ils étaient sympas ? :-]
Disonaures David, disonaures !